Tout commence par un numéro mal placé : la logique aberrante de la SNCF qui perturbe des milliers de voyageurs chaque jour

À peine monté dans le train, le voyage commence... par un moment désagréable. Un siège occupé, des regards confus, et le ballet des billets qui s'échangent. Pourquoi ce scénario se répète-t-il à chaque trajet ? Erreur humaine ou faille de conception ? Enquête à bord, juste avant le départ.

Tout commence par un numéro mal placé : la logique aberrante de la SNCF qui perturbe des milliers de voyageurs chaque jour
© 123RF / lightpoet

Quand on voyage en train, on entre dans un univers à part. Le roulement des valises sur le quai, le grincement des freins, les annonces en gare, les compartiments déjà pleins ou presque : c’est tout un petit théâtre du déplacement. À bord, on cherche sa place, souvent pressé, parfois distrait, les yeux rivés sur les numéros. Et là, scène familière : un voyageur découvre son siège… déjà occupé. Si c’est parfois parce que la personne voulait cette place plutôt que celle qui lui a été attribuée pour une raison ou pour une autre (ou parce qu’elle n’avait pas de place assise), il peut arriver qu’elle se soit assise là pensant, en toute bonne foi, qu’il s’agissait bien de sa place.

Le voyageur qui doit s’asseoir à ce numéro lui signale alors le problème, et s’ensuit une vérification pour savoir qui a raison. Souvent, la personne était effectivement mal placée, et se déplace alors sur le bon siège. Parfois, c’est l’autre passager qui s’est trompé, confondant les numéros de siège. Mais comment expliquer qu’il y ait autant de confusion au moment de s’installer dans le train ? Car ce phénomène semble bien arriver à chaque trajet ! Dans une publication LinkedIn, le product designer Doriann Defemme explique qu’il a compris où se situait le problème : dans le placement de la numérotation des sièges.

En effet, en remontant l'allée, on regarde les numéros, qui sont inscrits sur le côté du dossier. Par réflexe, on s'assoit APRÈS avoir vu ce numéro, donc sur la rangée située derrière le fameux dossier, car cela semble parfaitement logique... Sauf qu'il faut en réalité s'asseoir sur le siège sur lequel le numéro est écrit !

En plus de cela s'ajoute l'éternel débat pour savoir quelle place est celle côté fenêtre et laquelle est côté allée. En effet, dans les TGV de la SCNF, sur les panneaux indiquant les numéros, l'un des sièges est coloré en blanc et l'autre coloré en noir, mais bon nombre de gens ignorent quelle couleur correspond à quoi. Vous le saurez désormais : le blanc désigne le siège dont on parle. Par exemple, si vous avez le siège 99, le vôtre est celui qui est coloré en blanc sur le panneau.

Alors en attendant que la SNCF repense son système d'affichage, mieux vaut redoubler de vigilance. Repérer les numéros à l’avance, vérifier leur position exacte, et ne pas se fier à son instinct seul : voilà les nouvelles règles d’un embarquement sans accrocs.